vendredi 22 janvier 2010

S'y préparer

Pour une fois, je fais un billet d'anticipation. En effet, d'habitude mes écrits sont plutôt là pour raconter ce qui s'est passé. Aujourd'hui, j'ai envie de penser à ce qui va arriver. Aujourd'hui, j'ai rendez-vous avec Tara.

Ça fait longtemps que nous n'avons pas eu un moment ensemble. J'entends un moment un peu plus long que juste le temps de s'envoyer en l'air puis de filer sous la douche avant de nous séparer à nouveau, ce qui nous laisse la paix au ventre mais la frustration dans l'âme. Je sais que cette fois-ci, nous aurons plus de temps. Nous nous sommes organisés pour ça, depuis plusieurs jours déjà. C'est une longue préparation, coordonner les agendas, caler ou décaler les rendez-vous, préparer les déplacements, pour que l'un ait du temps à consacrer à l'autre .

Je ne sais pas encore ce que ça va donner, ni vraiment ce qu'on va faire. Du sexe, bien sûr. Mais pas seulement. De la tendresse, de gentils câlins, juste se prendre dans les bras, se toucher du bout des doigts en se regardant dans les yeux en silence, s'imprégner de l'odeur de l'autre. S'écarter, mettre un peu de distance entre nous, oh pas grand chose, à peine un mètre ou deux histoire de pouvoir se regarder nus, l'un l'autre. La faire se mettre à plat ventre sur le lit et lui caresser les épaules et le dos.

J'ai aimé y penser ce matin, sous ma douche, au réveil. Alors que je me savonnais, ma main est spontanément descendue vers mon sexe qui s'est mit, très vite, à grossir et à durcir. Je me suis caressé, imaginant que c'était la main de Tara qui me branlait comme elle le fait parfois quand nous sommes sous la douche. Je pensais à tout ce que nous pourrions faire. Je voyais déjà sa bouche se refermer sur mon gland et me sucer doucement. Je crois avoir déjà écrit que Tara suce comme une reine. Je me voyais, la tête entre ses cuisses, en train de la lécher en lui écartant les lèvres de mes deux pouces pour mieux ouvrir son sexe à ma langue ; lui mettre un doigt, puis deux. La faire se tourner sur le côté pour avoir accès à son cul, ce cul divin, rond et ferme à la peau si douce dans lequel j'aime plonger ; lui écarter gentiment les fesses et passer ma langue dans sa raie, m'arrêter sur son petit trou et le lécher bien en rond avant d'y pousser un doigt pendant que de mon autre main je doigterai sa chatte. Elle me fera peut-être jouir dans sa bouche, un peu de mon sperme giclera sur elle et je l'embrasserai pour la nettoyer, je prendrais sa bouche qui aura encore mon goût et nous nous embrasserons furieusement pour finir cet orgasme tant attendu.

Puis, fatigués par ce déchaînement, nous nous endormirons l'un contre l'autre, dos à dos, fesses contre fesses. Nous sommeillerons ainsi pendant une petite heure, puis je me réveillerai et la regarderai dormir. J'aime la regarder dormir. Au bout de quelques instants, avertie par je ne sais quelle intuition, elle ouvrira les yeux, me sourira et viendra se blottir contre moi. Mes mains lui caresseront le dos, le ventre, les seins. Ô ses jolis petits seins... Elle sera plus directe et sa main descendra directement sur mon sexe, qu'elle sait chatouiller juste là où il faut pour me faire bander très vite et très dur. Je la pénètrerai et nous baiserons comme jamais, moi sur elle, elle sur moi, sur le côté (elle aime bien), en levrette (j'aime bien).

Finalement, complètement épuisés, nous nous affalerons sur le lit en haletant, morts de fatigues mais heureux. S'ensuivra une douche où nous serons à nouveau collés l'un à l'autre sous les jets d'eau chaude. Puis nous prendrons un thé, en silence, sans échanger une parole mais en ayant l'un pour l'autre des regards sui diront le bonheur d'avoir passé un moment ensemble.

Ce sera bien... et même si ça ne se passe pas tout à fait comme ça, car le scénario n'est jamais écrit à l'avance, ce sera quelque chose dans ce genre-là et ce sera bien quand même.

vendredi 15 janvier 2010

Une nuit, un train (fin)

Ceci est la suite de la seconde partie.

Je suis donc resté. On a continué à faire semblant de tenir une conversation mondaine, mais c'était de pure forme. Ça n'a pas dure bien longtemps et un silence lourd de perspectives alléchantes s'est installé. C'est elle qui l'a brisé. Normal, elle était chez elle et j'étais l'invité.
- Bon, on ne va pas rester comme ça, à se regarder comme deux ronds de flan ?
- Euh non, enfin si vous voulez, je... euh
- Si vous en avez autant envie que moi...
- Je crois, oui.
- Vous croyez seulement ? Alors si vous n'êtes pas sûr, partez. Retournez à votre couchette.
- Euh non, enfin si j'en ai envie. Je ne voulais juste pas vous...
Elle s'est tournée vers moi et m'a embrassé. Sa main a tout de suite cherché à ouvrir mon pantalon. Elle a fait apparaître de je-ne-sais-où une poignée de capotes. J'imagine qu'elle en avait planqué quelques unes avant ma venue. Elle a posé un préservatif sur le bout de ma bite qu'elle tenait bien fermement, et avec la bouche l'a déroulé jusqu'en bas. J'adore. Ensuite elle m'a sucé ; elle ne suçait pas super bien, mais sa conviction et son enthousiasme l'emportaient. Je l'ai attirée vers moi et j'ai pu lui passer deux doigts sous la culotte pour lui caresser le clitoris. Elle était très mouillée, un peu comme Tara, qui coule tant et plus dès que je la caresse. Elle a joui une première fois.
On s'est déshabillés, je me suis allongé sur son lit et elle m'a enfourché, se plantant ma queue au fond de son ventre. C'est elle qui guidait. Malgré que cette position soit en général plus favorable au plaisir féminin (pas pour rien que l'Eglise ne tolère que la position dite du missionnaire...), elle m'a fait jouir en elle. C'était irrésistible. On riait, on s'embrassait, on se touchait du bout des doigts ou à pleine main.
Nous avons bu un peu de champagne (mais d'où sortait-elle toutes ces bouteilles ?), nous nous sommes caressés longuement en silence, juste bercés par le ta-tac ta-tam des roues du train.
Plus tard dans la nuit, on avait trop bu mais je me souviens d'elle debout, appuyée à la barre en alu en travers de la vitre, et de moi en train de la prendre par derrière. Ma bite entrait et sortait de sa chatte en rythme avec le bruit du train pendant que dans le noir, les alignements de pins de la forêt landaise défilaient à toute vitesse.



Au bout de la nuit, je me suis rhabillé en catastrophe quand la voix du contrôleur a annoncé "Mesdames et messieurs, dans quelques minutes notre train entrera en gare de Biarritz. Biarritz, deux minutes d'arrêt." Il a fallu foncer vers mon compartiment, récupérer mes quelques affaires même pas déballées, rire sous cape de la gueule des autres passages, ahuris de me voir revenir et se demandant sûrement où j'avais bien pu passer la nuit, et descendre sur le quai au moment où les portes allaient se refermer. J'ai regardé le train s'éloigner en me traitant de con fini : je n'avais même pas eu le temps de lui demander son adresse ou son numéro de téléphone.

La photo est de =Adanedhel-Noir, merci et salutation.
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