lundi 31 août 2009

Love song (desperate version)

Eh bien c'est fini. Aujourd'hui, Feuille est un peu triste, un peu mélancolique. Cohendy a tiré sa révérence. Elle a fermé son blog, son twitter et tout le reste. Elle m'a expliqué ses raisons, qui sont tout à fait recevables et je respecte sa décision. Elle ne reviendra pas.

Et moi je me sens tout triste. Je ne l'ai jamais vraiment rencontrée, Cohendy. On se connaissait par Twitter, par quelques commentaires sur nos blogs respectifs, par quelques mails. J'ai tout de suite adoré ce qu'elle écrivait. Ses histoires me prenaient à la gorge, peut-être parce qu'elle écrivait l'autre versant, le côté obscur et dur de la vie, alors que Feuille se cantonne dans le frivole et le léger sans s'embarrasser des contingences. J'ai eu plaisir à lui laisser les clés de la maison pendant mon escapade sur le Causse, elle est allée bien au-delà de ce que j'avais espéré.

Mais là, c'est fini et je suis triste.

Je ne l'ai jamais rencontrée, je ne sais pas vraiment à quoi elle ressemble. Pas d'attirance particulière, n'ayant aucune image et n'ayant construit aucun fantasme sur ses textes (il aurait fallu être sérieusement plus atteint que moi pour y arriver). Mais je l'aimais, Cohendy. Pour sa sensibilité dure, pour ses formules au burin voire à la barre à mine, pour les coups de poing qu'elle me balançait sans le savoir à chaque nouveau billet, je l'aimais vraiment.

Voila, c'est dit. Cohendy, je t'aimais. Et tu fais chier d'être partie. Mais c'est la vie, et je t'aime toujours. Tu reviens quand tu veux, la porte d'ici t'est toujours ouverte.

(interlude musical)


(fin de l'interlude musical)

Passé cet monologue qui n'intéresse que moi et mon deuil, que faire - que dire ? The show must go on, paraît-il. J'étais parti pour faire une éloge de la branlette, mais ce soir je n'ai pas trop envie de ça. Je vais bientôt à l'Agence, je vais y retrouver Tara. Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vus, et on a très envie d'un câlin ensemble. Ce ne sera rien de très original, vu le peu de temps dont nous disposerons. Nous nous retrouverons chez elle, dans sa chambre ou dans son salon, celui avec le grand canapé noir qui a déjà accueilli tant de nos parties de baises furieuses. On se mettra nus, avec Tara c'est sans chichi. On prend le temps de se déshabiller l'un l'autre quand on a plus d'une demi-heure à passer ensemble. Là, on ira à l'essentiel. On s'allongera l'un à côté de l'autre, dans les bras l'un de l'autre et on s'embrassera à pleine bouche, les mains courant partout sur le corps de l'autre. On les arrêtera sur nos sexes, je serai déjà bien dur et elle sera déjà bien humide, on se branlera, elle dégoulinera et je serai très raide. Ensuite, il est possible qu'on se lèche, qu'on se fasse un soixante-neuf ma bite dans sa bouche et ma langue sur son clito. Quand c'est comme ça, j'aime lui mettre un ou deux doigts dans la chatte pour la branler pendant que je la lèche, elle ne résiste pas longtemps. Ou alors je lui mets un doigt dans la chatte et un dans le cul. Elle adore qu'on lui fasse des choses avec les doigts ou la langue dans le cul. Elle tiendra ma bite bien solidement d'une main et l'embrassera, la léchera avant de se l'introduire dans la bouche. Ensuite, elle me sucera en frottant mon gland contre l'intérieur de sa joue. C'est irrésistible. Si je jouis dans sa bouche, je l'embrasserai ensuite immédiatement pour avoir le goût de mon sperme mélangé à sa salive. Elle le sait. Ou alors toutes ces histoires de léchouilles ne sont qu'une partie des réjouissances et je la pénétrerai. Elle sur moi, moi sur elle, moi devant elle lui tenant les jambes bien ouvertes ou au contraires relevées à la verticale, ou bien encore elle couchée sur le côté et moi qui la baise par derrière, tout dépendra de l'enchaînement des caresses. Ce qui est certain, c'est que je regarderai ma bite entrer et sortir de sa chatte. Je me demande si elle y mettra autant de cyprine que la dernière fois. Elle était tellement mouillée que les draps ont reçus leurs premières taches avant même que je n'éjacule.
Et ce qui est tout aussi sûr, c'est que je ne raterai pour rien au monde son regard quand on baise, quand elle me fixe par en dessous, la tête légèrement penchée vers l'avant et les yeux levés.
Quand on aura bien baisé, on ira prendre une petite douche rapide, histoire d'évacuer les odeurs trop prégnantes avant de retourner à l'Agence. Mais tout l'après-midi, je sentirais encore the great smell of fuck autour de moi et j'aurai le goût de sa chatte dans la bouche.

J'adore Tara.



Edit en forme de Post-scriptum : Cohendy, ne m'en veux pas de parler de toi ici, tu fais partie des gens à propos desquels je préfère généralement me taire, égoïstement . Mais il fallait que ça sorte. Je t'embrasse.

lundi 24 août 2009

Opening minds (Causse, dernière)

Après un si bon début, il fallait que ça arrive.

Jennifer s'est décoincée, et elle s'est mise à poil comme tout le monde. C'est Eloïse qui a ouvert les hostilités, enfin si on peut appeler ça comme ça.
"Tu as des seins magnifiques, j'aurais rêvé en avoir des gros comme les tiens." (Le lecteur assidu et attentif se rappellera qu'Eloïse a de jolis petits seins).
La jeune fille lui répond en rougissant, quelque chose comme "Merci, les tiens aussi ils sont jolis."
"Tu permets que je les touche un peu, pour voir comment ça fait ?" et tout en disant ça, sans attendre que Jennifer ne dise quoi que ce soit pour s'y opposer, Eloïse est à côté d'elle et a posé la main sur le sein de la fille. "Oh la la, qu'est-ce que c'est doux..." Je rigole intérieurement, on dirait qu'Eloïse n'a jamais mis la main sur le sein d'une autre. Jennifer ne dit rien, mais lance de petits regards affolés vers Javier : va-t-il permettre que quelqu'un d'autre que lui pelote les seins de sa nana ? Il ne dit rien, souris et regarde. A la façon dont il les mate, je vois que ça l'excite. Dans quelques instants, il ne va pas pouvoir s'empêcher de bander et, comme il est à poil, il ne pourra pas le cacher. Eloïse se redresse et se place face à Jennifer :
"Ne sois pas si tendue pas comme ça. Je vais te dire un secret de femme : il n'y a qu'une femme pour savoir caresser les seins d'une femme. Je vais te montrer, ne t'occupe pas d'eux." Et sans lui laisser le temps de respirer, elle se met à lui faire des choses très douces avec les mains, les doigts et la bouche. Et pour être sûre de bien la tenir, elle l'embrasse à pleine bouche.
Javier, pendant ce temps, n'en rate pas une. Je vois sa bite se gonfler, et je me demande ce que je vais en faire. Je me doute qu'Eloïse aimerait me voir le prendre, lui mettre ma queue dans son petit cul musclé. Mais serait-il d'accord ? Je ne vais pas le violer tout de même.
"Elles sont belles. Ca te plaît de les voir ensemble ?"
"Oui oui, c'est très excitant... "
"Alors fais comme moi, profite !" et je m'installe confortablement sur le bord du bassin et je commence à me branler. Javier a l'air surpris, mais se sentant autorisé il s'y met aussi.

Après, je ne sais plus trop bien ce qui s'est passé, ou plutôt dans quel ordre ça s'est passé. Je me souviens d'Eloïse ayant la main puis la bouche sur le sexe de Jennifer, de mon propre sexe prenant Eloïse en levrette, de la bouche d'Eloïse sur la bite de Javier pendant que je léchais Jennifer, de mes doigts et de ma bite dans la chatte de Jennifer. On a du s'interrompre à un moment pour manger un morceau de pain avec quelques fruits et un peu de jambon sec, qu'on a mâché à toute vitesse et sans rien dire, les yeux fiévreux d'envie ; on a arrosé tout ça d'un verre de vin rouge et on est repartis dans plusieurs combinaisons.

Nos deux visiteurs sont restés deux jours de plus chez nous, à passer les journées à poil au soleil. Javier, que j'imaginais assez straight, s'est révélé plus ouvert que je ne le pensais au départ. Peut-être était-ce le fait d'être nu toute la journée qui éveillait ses sens, ou le fait que les filles se passaient très bien de nous quand elles le décidaient ? A un moment où elles étaient parties à deux faire un petit tour (et probablement se faire des tas de choses très cochonnes), je l'ai sucé. Il a eu l'air surpris au début, mais il s'est laissé faire. Quand il a eu joui, il avait l'air d'avoir découvert quelque chose. Plus tard, il a voulu essayer à son tour. Il a fallu que je le guide un peu (on sentait ses dents, j'aime pas ça), mais il s'en est bien sorti. Finalement, je ne l'ai pas enculé, mais ça a sensiblement augmenté les possibilités de baise à quatre. La dernière journée n'a été occupée que par du sexe, des petites siestes pour récupérer, quelques casse-croûtes pour se refaire, et encore du sexe. Les filles adoraient nous voir nous sucer entre hommes, mais nous avons aussi beaucoup baisé. Les gros seins blancs de Jennifer étaient vraiment très doux et elle s'en servait pour faire des branlettes espagnoles fabuleuses. En plus, c'est le cas de le dire...



Le troisième jour, il a fallu qu'ils repartent. Ils avaient un but à atteindre avant la fin de leurs congés, et ils ne voulaient pas en dévier. En partant, Jennifer a pris la tête d'Eloïse entre ses mains, l'a embrassée à pleine bouche, et lui dit "Yé n'oublierai yamais. Yamais..."
Quand ils ont été partis et que j'ai demandé à Eloïse ce à quoi elle avait fait allusion, elle a souri et n'a pas voulu me dire.
J'adore ma femme.

mercredi 19 août 2009

Causse toujours

Je reprends le fil laissé en plan lundi soir.

Nous étions donc dans notre petit paradis, Eloïse et moi, à nous reposer de notre vie trop active. Un jour de forte chaleur, on était dans notre bassin, à poil comme d'habitude. Je lisais, assis dans l'eau peu profonde. Eloïse prenait le soleil et de sa main droite me branlottait gentiment, plus pour jouer que réellement pour me faire prendre du plaisir. Le soleil tapait fort, nous faisions concurrence aux lézards lorsqu'un bruit inhabituel nous tira de notre torpeur. Un bruit différent des bruissements du vent dans les quelques arbres, différent du clapotis de l'eau dans la fontaine et le bassin, un bruit comme un bruit de voix rythmé par des petits claquements secs.
Nous en étions encore à nous demande ce que ça pouvait être quand deux têtes sont apparues derrière le muret de pierre sèches qui borde la parcelle.

"Bonyour"
"Bonjour"
"Esscousez-moi, vous savez si le schemin pour X passe ici ? Nous sommes oune peu perdous."

Espagnol, accent catalan, me dis-je.
Notre cabane longe une ancienne variante du camino françès, ce chemin de Saint-Jacques qu'empruntaient autrefois ceux qui se rendaient à Compostelle en pélerinage. Plus personne ne passe ici maintenant, le chemin n'existe plus ou presque tant il a été mangé par les ronces et les chardons. Et pourtant, aujourd'hui il y a deux personnes sur le chemin ou ce qu'il en reste. Mais ils n'ont pas l'air de pélerins, ils ne portent pas le symbole de la coquille, pourtant caractéristique. Des randonneurs, à coup sûr. Le chemin de Saint-Jacques est à la mode. Un gars, une fille. Dans les vingt, vingt-deux ans. Du genre à partir en randonnée avec une carte mais sans boussole.

"Oui, il passait par ici, mais il y a longtemps qu'il n'existe plus."
"Ah, nous sommes vraiment perdous alors."
"Je crois, oui. Il y a longtemps que vous marchez ?"
"Dépouis six hores cé matin."
"Eh bien posez-vous un peu, vous avez l'air cuits."
Regards de l'un vers l'autre.
"On né voudrais pas vous déranzer..."
Eloïse : "Je vous en prie, vous ne dérangez pas, ça fait une semaine qu'on n'a vu personne. Venez vous baigner, elle est bonne."
Nouvel échange de coups d'oeil. De là où ils sont, ils voient nos têtes et nos épaules mais ne peuvent pas voir qu'on est à poil.
"Oui, mais c'est à dire que... nous n'avons pas les maillots dé bain."
Eloïse se lève : "Ben c'est pas grave, nous non plus !" Tête de nos deux promeneurs devant cette jolie fille nue qui sort de l'eau et marche dans leur direction ! Eloïse arrive au muret, ruisselante, et leur indique le passage pour entrer sur la parcelle. Ils ont du avoir vraiment chaud, ils la suivent gentiment, docilement. Une fois les gros sacs à dos posés dans la cabane (comment peut-on emmener tant de bazar avec soi quand on marche ?), Eloïse les amène tous les deux au bord du bassin, dont je ne suis pas sorti.
"Vous voyez, comme on est toujours tout seuls, on se baigne tout nus. D'ailleurs, on est preques toujours tout nus ici, il n'y a personne pour nous déranger. Mettez-vous à votre aise et venez vous raffraîchir, vous en avez besoin. Vous repartirez demain, de toute façon le soir approche." Le garçon (nous apprendrons qu'il s'appelle Javier, la fille c'est Jennifer, ce qui ne fait pas typiquement espagnol, j'en conviens, mais la mode est ce qu'elle est), le garçon, donc, se déshabille assez rapidement, enlève son T-shirt, son pantacourt, ses grosses godasses et ses grosses chaussettes, a un dernier moment d'hésitation avant de faire tomber son slip, et entre tout nu dans l'eau tiède en faisant des petits Oh et Aaah. Il n'est pas très grand, mais plutôt bien gaulé, de jolis muscles assez long sur les membres et des pectoraux à peine développés. blond, les cheveux bouclés. Jennifer semble moins décidée, plus timide, mais nous l'encourageons tous les trois. Elle dit alors "Bon, je viens, mais pas toute nue."
Elle entre dans l'eau en culotte et soutien-gorge, la trouve à son goût et s'y allonge. Personne ne lui dit que si c'est pour porter une culotte et un soutien-gorge blancs mouillés, autant être nue. Mais je sais qu'Eloïse n'en pense pas moins. Jennifer fait à peu près la même taille que Javier, mais elle est brune, un peu boulotte, des fesses rondes, des hanches rondes, des gros seins ronds et lourds. J'ai vu le regard d'Eloïse les détailler, je sais qu'elle trouve Javier à son gôut mais Jennifer un peu moins. Elles les préfère comme elle-même, élancées et fines. Pour ma part, je lui ferais bien pousser des cris au clair de lune, à la petite espagnole.
On discute un peu, de leur lieu de départ (Barcelone, en effet), de leur périple (Le Puy en Velay jusqu'à Roncevaux, par cet itinéraire abandonné - ce qu'ils ignoraient), de tout et de rien.
Eloïse se propose d'aller chercher à boire, une bonne citronnade fraîche, je lui dis que je l'accompagne pour l'aider à presser les citrons.
Et surtout pour lui toucher deux mots :
"Comment tu les trouves ?"
"Sympas, pas mal. Surtout lui, il me plaît bien. Elle un peu moins, mais pourquoi pas ? Je me doute qu'elle t'excite un peu, non ?"
"Tu en connais beaucoup qui ne m'excitent pas ?"
"Obsédé !"
"C'est pour ça que tu m'aimes..."
"Oui" et elle m'embrasse.
Il nous a bien fallu dix minutes pour préparer le jus de citron. Quand nous revenons, les deux visiteurs impromptus sont en train de s'embrasser dans l'eau du bassin. Javier a une main dans le soutif de Jennifer et lui pelote un sein. Je devrais dire "lui pétrit" un sein, tant on dirait une miche de pain blanc pas encore cuit. Elle a sa main entre les jambes de son copain et lui caresse la bite. Quand ils nous entendent arriver, il s'écartent vite l'un de l'autre, comme deux ados surpris en train de jouer à touche-pipi par leur parents. C'est amusant, nous ne sommes pourtant pas beaucoup plus âgés qu'eux, mais dix ans à cet âge-là, ça compte encore.
"Ne vous gênez pas pour nous." leurs dis-je en riant et en entrant dans l'eau, et j'attire Eloïse contre moi pour l'embrasser. Elle est couchée sur moi, je lui tiens une fesse dans chaque main.

Nous rions, même la demoiselle. La glace commence à fondre.

(A suivre)

lundi 17 août 2009

Back from outer world

Cohendy, douce amie, vous fûtes merveilleuse.

Je n'avais pas imaginé, en vous laissant les clés du blog, que vous nous tourneriez des écrits de cette qualité. Mais vous connaissant un peu, je n'en suis qu'à peine surpris a posteriori. Puis-je me permettre un instant de franchise ? J'ai trouvé votre idée de changer de sexe tout à fait dans le ton de votre - disons - personnage. Long hair, no sex... Vous avez habité le rôle à merveille.

Aussi voudrais-je vous proposer, très très chère amie, de garder un double des clés. J'ai mon trousseau, mais vous gardez votre accès. Si un jour l'envie ou l'urgence vous reprenait de vouloir repartir sur les voies du blog sexuelo-pornographico-érotico-cochon-fun, vous serez toujours la bienvenue. Et soyez assurée de toute mon affection et de ma tendresse.


Bon.
Il est de bon ton, quand on revient de vacances, d'en raconter un peu : où on est allé, ce qu'on a fait, ce genre de choses. Comme je vous l'avais dit, j'ai trouvé refuge quelque part sur le Causse, entre Aubrac et Larzac. L'endroit est isolé, très loin de tout. Une petite parcelle de rocher et de lande, du caillou (beaucoup), des herbes folles (un peu). Une cabane en pierre sèches, comprenant une seule pièce équipée d'une table, de trois chaises, d'un matelas sur un bas-flanc en pierre et d'une cheminée. Devant la cabane, un petit tertre de pierre, un grand rocher plat qui fait office de terrasse et de lieu de vie, tant la cabane ne sert que de refuge pour les jours de grande pluie. Creusé dans ce grand rocher plat, une espèce de bassin qui a du servir à faire boire les brebis à l'époque où la lande était encore habitée par les troupeaux et leurs bergers. Assez grand, pas loin de trois mètres de diamètre. Correctement nettoyé, il nous fournit un bassin - on n'ose dire une piscine - nous permettant de nous baigner. Il est alimenté par une petite fontaine installée sur une source captée, qui nous fournit l'eau. Pas d'électricité, pas de téléphone, pas de gaz de ville. Rien. Le peu de cuisine se fait sur un petit trépied en fer posé sur un feu de bois devant la cabane ou dans la cheminée. La toilette à la fontaine. Les nuits se passent dehors, sur le grand rocher plat chauffé par le soleil ou dans la cabane si le temps n'est pas assez clément. Nous y vivons nus en permanence, tant l'endroit est retiré et personne ne risque de s'offusquer. On ne s'habille qu'une fois par semaine pour descendre au bourg faire le marché.


Le séjour commence toujours par deux jours de sevrage, à base de thé vert et de yaourt nature. Histoire de se vider, au propre comme au figuré (ce blog connaît un bref passage scato, mais ça ne va pas durer).
Le reste du temps, on lit les bouquins qu'on a apportés pour ce séjour, on dort beaucoup et on baise encore plus. Dans la cabane, sur le tertre, dans le bassin, partout sur notre bout de paradis. Il ne doit pas y avoir beaucoup d'endroit où nous n'avons pas pris notre pied. Pas de visites de musées ou de chapelles romanes, le paysage et le corps nu d'Eloïse suffisent à satisfaire mon besoin de beauté. Juste elle et moi.

Jusqu'à un jour où...
Je vous raconterai la prochaine fois. Laissez-moi le temps d'atterrir.

L'image vient de chez 1crackers. Merci.


samedi 15 août 2009

.This Is The End.

J'embrasse une dernière fois sur la glace mon reflet mâle qui s'estompe et je rends les clés.

Feuille est revenu, ma féminité aussi. (il m'a appelé "ma poule", ce goujat, ça m'a tout de suite remis les pieds sur terre)

Écrire ici, pour moi, qui suis quand même bien coincée des fesses quand je m'y mets, a été une expérience... Mmmh, les mots me manquent. Instructive. Disons.
Et à plusieurs niveaux.

L'écriture est comme tout, il faut pratiquer pour s'améliorer. Décrire des scènes de sexe, réelles ou fantasmées, ça n'a jamais été mon fort. L'exercice imposé de ces deux dernières semaines m'a agréablement déniaisé la plume.

Et puis j'adore, positivement, me glisser dans la peau d'un homme. Pouvoir le faire ici, une fois de plus, m'a énormément amusé.

Je présente mes excuses à ma voisine, qui en vrai n'est certainement pas une Marie-couche-toi-là. Elle ne lit pas Feuille, mais on ne sait jamais.

Je prie également Elohim de me pardonner. (Mais que celui qui n'a jamais pris ses amis/ex/amants/colocataires/connaissances pour les faire figurer dans des textes érotiques me jette la première pierre.)

Voilà, c'est à peu près tout.
J'espère vous avoir permis de ne pas trop vous morfondre pendant l'absence de Feuille.
Il reprend dès lundi les rênes de ce blog. Et je m'en retourne gentiment bavasser sur le mien.

Je vous laisse avec un lien, et ce qui reste pour moi, grande hermétique à la pornographie, la meilleure façon de se faire plaisir avec les yeux. Du yaoi.  

(L'illustration de ce billet (que Feuille appréciera) vient également de là)

Mes respecteux hommages,
Cohendy

jeudi 13 août 2009

.Les Mains de Dieu.

( Encore un billet de Cohendy, la fille qui écrit dans la peau d'un homme pour pas déstabiliser le lecteur)

Il ne m'a fallu que 2 semaines, 2 petites semaines dans le corps d'un homme pour réaliser un fantasme qui me trottait dans la tête depuis plusieurs années.

Faire l'amour à Elohim.

J'avais presque honte en me sauvant au petit matin. Presque honte, et tellement envie de rester aussi.

Mais il vaut mieux commencer du début je crois.

Le début c'est en sortant de chez ma voisine. En me disant que si c'était si facile avec une inconnue, ce serait encore plus simple avec mon meilleur ami. Tu sais ce que l'on dit sur l'amitié homme-femme, que c'est impossible. Mais moi, j'y arrivais, mon meilleur ami, moi, une fois, je lui avait donné la main.
Trop chaud.
Mais en même temps mon meilleur ami, c'est qu'un sale pédé. Alors, ça lui ferait pas plaisir de coucher avec moi. C'est forcément plus simple comme ça.

Mais, en sortant de chez ma voisine, j'ai encore pris une douche, et en regardant mon tout nouveau corps dans la glace. Et je me suis dit, qu'avec ce corps là, Elohim, il y regarderait pas à deux fois.

Parce que mon meilleur ami tu vois, j'aime surtout son esprit, mais son corps, y'a des moments où je me dis que je me collerais bien contre, tout près, pour mieux sentir qu'il est mon ami. Et y'a des rêves aussi qui me disent que j'ai beau être très sage, des fois, je voudrais bien faire plus avec lui. Oh oui.
Et puis mon corps là, lui, il aurait pas craché dessus loin de là. A condition qu'il sache pas que j'étais dedans bien sûr. Ca aurait tout gaché pour lui. Il aurait fait "Beurk" et il serait parti.

Alors je me suis dit. Vas-y. Pourquoi pas, ça fait six ans que tu rêve de ça. Et lui, il saura pas que c'est toi. Tu lui feras plaisir aussi. C'est pas mal n'est-ce pas ?

Trouver Elohim c'est pas très dur, il suffit d'aller sur le bon site de rencontre pour gay et de reconnaître son pseudo et ses fesses.

Pour l'aborder, c'est pas très dur non plus, photo de moi, et parler de Rachmaninov. C'est le seul truc que je n'aime pas chez Elohim, sa passion pour Rachmaninov.

Je vous raconte pas tout ce que j'ai dit, mais j'ai fait mouche. En même temps, c'était pas trop dur, souvent, il parle et moi j'écoute. Alors je savais tout ce qu'il fallait dire. Deux semaines et je me retrouvais en face de lui au restaurant dans une petite ville qu'on connaissait tout les deux.
C'était amusant de le voir là, à me dévorer des yeux plutôt de regarder ce qu'il y avait dans son assiette. C'était amusant, et j'avais hâte que le repas soit fini. Qu'on passe aux choses sérieuses.

Quand on est sorti, il a proposé d'aller faire un tour sur les berges. Profiter des dernières lumières du jour.
J'ai ri, il faisait déjà noir.
Mais on y est allé.
Et la conversation si vive au dîner s'est éteinte. Il y avait juste les voitures dans la rue au dessus, et le bruit de la rivière. Et mon coeur qui battait, parce que comme d'habitude, je mourais d'envie de lui prendre la main, le bras, n'importe quoi pour le sentir contre moi. C'est lui qui a saisi mes doigts, j'ai souri, serré sa main et nous avons continué à marcher sans nous regarder, jusqu'à ce qu'on s'arrête. Il s'est tourné vers moi. Je n'y croyais pas. 6 ans à rêver de ça, et sa bouche était contre la mienne, j'en ai presque oublé de lui rendre son baiser tant l'émotion m'étreignait, j'aurais pleuré de bonheur à sentir enfin qu'il m'aimait un peu.
Même si pour lui, comme c'était parti, je n'étais sûrement qu'un coup d'une nuit. J'ai glissé mon visage dans son cou et je l'ai embrassé.
On est resté un moment à s'embrasser sans rien dire, juste des french kiss avec des sourires entre.
J'adorais sentir ses mains dans mon dos, la pression de son torse contre le mien. et à un moment, on a basculé, la tendresse s'est brutalement muée en quelque chose de plus érotique, quelque chose que dans mon corps de fille je n'aurais pas même osé imaginé arriver avec lui. Il a collé son bassin contre le mien, et la lueur tendre dans ses yeux a pris une teinte carnassière.

Mon Elohim, doux et distant avec mon corps de femme se changait en sauvageon entreprenant devant mon corps d'homme, j'ai souri et je l'ai laissé me plaquer contre un mur. Il était partout, sous ma chemise, dans mon cou, un coup il me mordait le lobe de l'oreille, l'instant d'après il était à mes pieds à défaire mon pantalon avec un air mi-amusé mi-impatient.

Je l'ai laissé me suçer quelques instants. Enfin, c'est ce que je me suis dit, mais il s'y prenait tellement bien que j'ai prolongé et quand j'ai senti que j'allais gémir à cause de cette façon si particulière qu'il avait de tourner sa langue sur mon gland, la peur d'être surpris m'a poussé à le faire se relever.

C'était Elohim, je ne voulais que lui et moi, pas de spectateur.

On a trouvé un hôtel, j'ai signé M. G. Perahim ça m'a fait sourire et on est monté. j'ai ri, en voyant les draps cramoisis.

Il s'est assis sur le lit, je lui ai retiré ses chaussures, il caressait mes cheveux et j'ai bandé à nouveau, je l'ai renversé sur le lit et j'aurais pu l'étouffer de mes baisers.

Sa chemise a volé, délestée de quelques boutons, il a été plus soigneux avec la mienne, mais la fièvre avec laquelle il a fait glisser mon pantalon en disait long sur son désir. Il a saisi mes fesses et m'a collé contre lui. Je ne me suis décollé de lui que pour le mettre entièrement nu.

J'ai reculé un peu. Il m'a regardé en souriant, il était beau, nu et à moi. J'ai commencé par embrasser son cou et je suis descendu doucement, un téton, puis l'autre, ma langue a sinué jusqu'à son nombril et est venu jouer autour de sa bite dressée, j'ai continué plus bas, glissé mes épaules sous ses cuisses et je l'ai léché, quand ma salive l'a assez lubrifié j'ai glissé un doigt et j'ai joué avec sa bite comme lui l'avait fait. Ses soupirs me faisaient sursauter de plaisir.
"Arrête. "
J'ai arrêté, il a repêché son pantalon et en a tiré un préservatif. Il me l'a mis sans me quitter des yeux. Je me suis senti un peu con. J'avais jamais enculé personne moi. Y'a encore deux semaines, j'étais même pas équipé pour ça.
Il a dû le comprendre.
Il m'a dit " laisse-moi faire" et il m'a allongé.
Quand il est glissé sur moi, j'ai cru que j'allais mourir. Et puis quand il a commencé à aller et venir, j'ai cru que j'allais jouir tout de suite, il me sourait, et j'ai suivi le mouvement de ses hanches. Je ne savais pas où poser les mains, j'avais envie d'empoigner sa bite, de lui pincer les tétons, de l'allonger sur moi et l'embrasser à pleine bouche, de tout faire en même temps, mais tout ce que j'arrivais à faire, c'était gémir à chacun de ses mouvements.

Cétait insupportable, j'ai déculé et je l'ai allongé sur le côté, je suis à nouveau entré en lui, par derrière c'était plus simple cette fois. La tête dans ses cheveux et sa bite dans une main, j'ai enfin pu le mordre dans le cou, en allant et venant en lui. Son dos devenait moite contre mon torse , et je sentais son souffle plus rauque et pressant. On a joui en même temps ou presque.
On est resté immobile, à bout de souffle quelques instants et je me suis allongé. J'ai gouté son sperme qui avait coulé sur ma main. Il m'a regardé en souriant, les yeux brillants et les joues rosies.
Il a soufflé qu'on avait besoin d'une douche.
J'ai ôté ma capote et j'ai léché le sperme qu'il avait sur le ventre. Je suis remonté. J'en aurais jamais assez de lui, du goût de sa peau, un peu salée maintenant, de son corps mince et de sa bouche qui m'avait narguée pendant des années.
Je commencais à douter d'avoir eu une bonne idée. Une seule nuit avec lui ça ne serait jamais assez.

Sous la douche il a entrepris de me laver. On ne parlait plus, ça ne servait à rien, ses doigts ont glissés en moi. Un, deux, trois, j'avais la joue contre les faîences de la cabine et il me mordait l'épaule; Le bruit de la douche, et le rythme de ses doigts. Ca aurait pu durer toujours.

On est retournée s'allonger. Sa verge contre la mienne, c'était une sensation étrange; agréable. On s'embrassait et je sentais nos bites se dresser lentement.
J'avais envie de l'avoir en moi. Et puis non, j'ai eu la pensée stupide que si c'était lui qui me pénétrait alors c'était comme si j'étais redevenue une fille. Et si j'étais une fille, alors je n'avais pas le droit de l'avoir. Mon Elohim.

Ca m'a mis tellement en rage cette pensée idiote que dès qu'on s'y est remis je me suis renversé sur lui et je l'ai pris comme si ma vie en dépendait, ses jambes par-dessus mes épaules, il avait les yeux fermés, la bouche entrouverte et je ne l'ai jamais trouvé aussi beau.
J'ai joui et ça m'a calmé. Je me suis dit qu'il n'y était pour rien, lui. Ce n'était pas sa faute.
Je l'ai sucé et j'ai avalé tout son sperme. En fille c'est quelque chose que je ne faisais jamais.
Là, inexplicablement, j'en avais envie.

On a parlé un peu, on était tou les deux fatigués. Il s'est endormi, la tête sur mon épaule et j'aurais pu le regarder toute la nuit.
Ce serait la seule après tout.
Mais sa respiration me berçait et j'ai sombré après lui.

Au matin, je l'ai regardé dormir un peu, j'ai remis mes fringues, sans le réveiller. J'ai pas laissé de mot. Je me suis retourné une dernière fois, pour regarder son joli corps lové dans les draps rouges. Une main qui glissait, les doigts vers le sol.
J'ai fermé la porte. Les larmes aux yeux.

En bas, j'ai réglé, la note, je lui devais bien ça, et je suis parti.

Plus tard, quand je serai redevenu une fille, il me parlerait peut être à demi-mots, de ce type avec qui il avait passé une nuit, et qui s'était évaporé au petit matin. Je regarderais ailleurs, comme d'habitude quand il me parle de ses mecs. Mais pas de gêne cette fois. Juste pour cacher mes larmes.

lundi 10 août 2009

.Losing Control.

(Toujours par Cohendy, pornographe de passage)

Je croyais maîtriser.
Mais j'ai perdu pied.
Ca avait plutôt mal commencé en fait.
J'avais pris le train pour la capitale avec un plan assez vague mais suffisement précis pour savoir que je commencerais par réserver une chambre d' hôtel avant d'aller draguer dans un hammam notoirement gay.
L'idée me semblait assez glauque pour m'amuser. Si je ressortais seul, j'irais tout simplement draguer dans un club, une asiatique.
J'avais décidé.
Et si j'en sortais accompagné alors... on verrait.
Sauf que...Sauf qu'au hammam, j'ai juste trouvé ça un peu triste.

J'avais dû trop fantasmer avant, quand j'étais encore une femme, sur ces lieux qui m'étaient interdits, la moiteur du hammam et tous ces corps qui se frôlent dans la pénombre.
Beaux et luisants.
Forcément.
Des hommes alanguis dans le jacuzzi, puis deux qui se lèvent, un regard entendu. Et des coins sombres où l'on ne va jamais seul.
Seulement en vrai, il manquait le charme sulfureux.
Il manquait les beaux mecs. Ou presque tous.
Et ce type en face de moi, dans le hammam. Sa bedaine poilue tombait sur son sexe minuscule perdu dans une touffe hirsute. Il reluquait mes pectoraux. Ses yeux porcins au fond desquels je devinais des fantasmes plus que malsains m'incommodaient. Pas besoin de lumière pour savoir à quoi il pensait.
Franchement ça ne m'émoustillait guère.
Il n'y avait que lui et moi. Il me fixait.
Les minutes s'écoulaient, lourdes comme les gouttes de sueurs qui coulaient sur le front du libidineux.
Et lentement, u travers des nappes d'eau évaporée, je voyais son sexe se dresser.
J'aurais pu sortir. Mais dehors, j'aurais de toute manière croisé la même chose. Un ramassis d'âmes perdues se reluquant à qui mieux mieux. Peut être n'étais je pas tombé un bon jour

Puis, il est entré et là, j'ai perdu le contrôle.
Il s'est assis près de moi d'abord. Sans me regarder. C'était bien le premier. Le Miracle ne s'était pas moqué de moi en me donnant un corps d'homme. Mais c'est vrai que le sien n'avait pas grand chose à m'envier. J'ai détaillé dans la vapeur, ses pectoraux plats et sculptés. Il à semblé changer d'avis et s'est allongé, félin, sur le banc au dessus du mien.
Plutôt chat paresseux que panthère, d'ailleurs. Il avait de courtes boucles châtains humides qui collaient dans son cou et un profil de statue. Il a tourné la tête vers moi et enfin m'a souri. J'ai rendu son sourire et sa main a glissé sur mon épaule.
Une pression légère.
Je me suis rapproché de sa tête. Sa main a glissé vers ma nuque et il m'a mollement attiré vers lui, le reste de mon corps, docile, a suivi.
Nos bouches se sont collées l'une contre l'autre. Dans la chaleur du hammam tout semblait se passer au ralenti, et la grâce nonchalante et l'aisance de mon compagnon inopiné me donnait l'impression d'embrasser un empereur.
Sa langue a joué avec la mienne un instant. Puis il a posé le visage dans mon cou. Joue contre joue il m'a murmuré.

" Tu crois qu'on l'excite ? "
J'avais totalement oublié le libidineux poilu. En face.
"Pas assez" j'ai répondu.
J'ai senti son sourire s'allonger contre ma joue.Il s'est écarté et a glissé sur le carrelage humide.
J'ai peine eu le temps de réaliser ce qu'il faisait qu'il avait déjà dégagé mes hanches de ma serviette. révélant ainsi que son baiser ne m'avait pas laissé totalement indifférent.
Sa bouche, mince et au dessin impeccable s'est posé sur ma verge et il est resté là à poser baiser sur baiser sur ma bite qui en demandait un peu plus. En face de nous, le vieux libidineux a poussé un soupir qui m'a fait assez rapidement débander.
A mes pieds mon compagnon à léché avec un sourire mon sexe déclinant et s'est redressé. Il était assis sur mes genoux. Les cuisses autour de mes hanches. Et je n'avait encore rien compris.
- Viens, c'était juste pour rire. On va faire des trucs plus amusant si tu veux. Il fait trop chaud ici.

J'ai acquiescé. Il ne m'a plus touché, ni parlé et nous sommes sorti des bains pour, après une brève marche, arriver dans un petit club. La musique y était à un volume décent, et les cocktails sur la carte avaient des noms sexy. La clientèle était mixte et très mixée ça se mélangeait sur les canapés sans aucun complexe.

Nous nous somme assis sur la même banquette de simili cuir noir et il m'a tendu la main.
- Carmine.
- Grisha.
- C'est joli. Anja et Mae ne devrait plus tarder.
Il a dit ça comme une évidence. Si seulement j'avais su de qui il parlait, j'aurais pu faire autre chose que le regarder bouche bée. Dans quoi m'étais-je donc embarqué.
- Tu veux qu'on s 'embrasse en attendant ? Tu embrasses bien.
Je l'ai regardé. Il était trop beau pour dire non. Une main sur sa cuisse et l'autre contre son torse j'ai gouté à ses lèvres souriantes.
J'étais presque allongé sur lui quand une main m'a saisi par le col et m'a tiré en arrière.
- Moi aussi ! s'est écriée une voix fluette à l'accent pointu et je m'était à peine redressé qu'une toute petite bouche se collait à la mienne. Et je l'avais mon asiatique, lovée contre moi et qui me mordillait les lèvres en se pinçant un téton moulé dans une brassière blanche.
J'ai entendu Carmine qui riait. Même son rire était classe.Ce type devenait agaçant de perfection. Tant pis, puisque c'était ainsi, je n'allait pas résister. j'ai attrapé l'asiatique, elle a suivi le mouvement et s'est retrouvée à califourchon sur moi. Chacun de ses tout petits seins tenait dans une paume. C'était délicieux.

Quand j'ai repris mon souffle, après un baiser fougueux, j'ai vu Carmine qui en embrassait une autre. Plus grande, longiligne, avec des seins comme deux pommes rondes moulé dans une robe en cuir décorée de clou. elle avait un collier de chien et des cheveux corbeau. Elle a coulé vers moi deux pupilles noires sous ses paupières excessivement maquillées, sans cesser d'embrasser Carmine.

j'ai supposé que j'avais Mae sur les genoux et que lui s'occupait d'Anja.

Jusque là finalement tout allait bien.
Là où j'ai commencé à ne plus suivre c'est justement quand je les ai suivi dans une autre salle. Je pensais à un autre salon. Je suis tombé sur une chambre.

Le lit était très grand.

Carmine s'est déshabillé en s'y dirigeant, semant un à un ses vêtements sur le chemin de la couche, comme des signes de ralliements. Debout à la porte je regardait subjugué chacun des morceaux de peau qu'il voulait bien nous dévoiler.
Comme je ne bougeais pas Mae à entrepris de m'aider me déshabiller pendant qu'Anja, qui apparemment ne m'aimait, pas allait rejoindre Carmine sur le lit. Les petites mains de Mae sur mon corps allié au spectacle des mains d'Anja qui s'affairaient entre les jambes de Carmine Une sur son sexe et deux doigts de l'autre qui doucement mais surement sinuaient vers son anus : J'ai senti une boule d'excitation dans ma gorge et j'ai bandé. Sans savoir vraiment sur qui je souhaitais soulager mon érection.

Mae à réglé le problème en se déshabillant à son tour. C'était rapide, ses talons, une brassière et une minijupe en skai bleu électrique. Elle était nue devant moi, radieuse, elle m'a pris par le sexe et je me suis laissé conduire jusqu'au lit.

Je me suis allongé la. Et Mae m'a glissé un préservatif sorti de nul part sur la bite avant de se glisser dessus avec des airs de chatte gourmande.
J'allais lui saisir les hanches mais Carmine près de moi m'a pris la main. J'ai frémis quand il l'a remonté jusqu'à son visage et s'est mis à me sucer les doigts. Anja a dit quelque chose mais je n'ai rien compris. jJavais une petite chose toute légère au-dessus de moi qui allait et venait au rythme de mes hanches, avec l'air de s'amuser follement. Et un demi-dieu inconscient se repaissait de mes doigts.
J'ai tenu deux minutes. Mae à fait la moue. Carmine a sourit et a repoussé Anja qui le suçait, elle s'est rabattue de dépit sur les adorable petit seins de Mae.

Carmine n'a même pas eu besoin de parler. Je me suis glissé entre ses jambes et j'ai avalé son sexe, prenant juste le temps de m'humidifier le majeur pour lui enfiler plus bas. Son sexe était était long et pas trop large. Juste bien proportionné. Tout était définitivement taillé au cordeau chez lui. J'ai joué un instant avec son gland jusqu'à ce qu'il se fende d'un gémissement appréciateur et puis calquant les mouvements de ma main sur ceux de ma bouche je l'a fait jouir rapidement. C'était amusant, a côté entre deux gémissements de plaisir Mae m'encourageait.
- Tu devrais lever les yeux Grisha, il est beau , Carmine, quand il jouit.
C'était dur de ne pas sourire.

Carmine m'a jouit dans la bouche, avec un soupir attendrissant, j'ai tout gardé, j'avais envie de savoir quel goût il avait. Mais Mae s'est précipitée sur moi.
- Je veux son sperme sur mes seins. s'il te plait, n'avale pas !
Alors je lui ai léché les seins, enduisant ses petits tétons bruns du sperme de Carmine.
- Vas-y Anja, lèche ! a rigolé Mae.
Et anja l'a fait.
Carmine m'a attiré contre lui et on les a regardé. tout en léchant Mae , anja lui caressait la chatte. C'était plutôt mignon. Carmine me touchait tendrement et je sentais que je bandais à nouveau.
- Tu es vraiment beau, m'a dit Carmine. Tu veux baiser Anja ?
J'ai dis non. Elle ne m'intéressait pas. Je voulais juste faire jouir Mae et jouer avec ses touts petits seins. Lécher son sexe épilé ou lui mettre un doigt dans le cul.
Ca ça me tentait. Le reste. oins. sauf Carmine peut-être mais il n'avait pas l'air d'avoir envie d'aller plus loin.
-Tu veux bien qu'on t'attache ? m'a demandé Mae entre deux soupirs.
Non.
- Alors on te bande les yeux et tu devines qui t'encule. a proposé Carmine.
Je me suis une fois de plus demandé comment j'étais arrivé là. Avant de me demander pourquoi ma bouche répondait :
- D'accord.
Mae a tiré une caisse de sous le lit, en a tiré un foulard noir, du lubrifiant et un gode de taille respectable.
Carmine m'a bandé les yeux. Et en moins d'une minute j'étais allongé sur le ventre, les jambes écartées, les fesses relevées sur un oreiller. Un peu humilié. J'ai senti ses doigts plein de lubrifiants s'insinuer en moi, doucement pour me préparer. Je me suis mordu le poignet pour ne pas gémir de plaisir. Et puis ça a commencé doucement. La douleur indicible du gode me pénétrant puis le plaisir intense du va et vient.
- Mae ? j'ai soufflé.
elle a rit à côté.
- Anja?
Le gode s'est enfoncé plus profondément.J'ai gémis.
- Arrête Anja. Passe le à Mae ou moi.

On a joué comme ça jusqu'à ce que je jouisse à nouveau. Et il m'ont ôté mon bandeau.

On s'est encore amusé un peu, avec Carmine cette fois. Et j'avais vraiment envie de fourrer autre chose qu'une gode entre ses fesse mais quand j'ai demandé à Maé tout bas elle m'a dit : "non, il aime pas."

Et puis on s'est rhabillé, Anja s'était endormie dans un coin du lit.
Carmine m'a dit : C'était amusant. Tu reviendras ?
J'ai dit que je ne savais pas. Peut -être. Et sur cette vague promesse je suis rentré, hagard, épuisé, à mon hôtel.

Mae m'avait suivi.
Elle était trop jolie, je l'ai laissée monter.

jeudi 6 août 2009

. La Fille Dans le Rideau Rouge.

(Texte de Cohendy, l'intérimaire du blog)

Ma première destination, chaussée de mon enveloppe mâle, c'était de l'autre côté de la rue.
A cause de ma voisine.
Celle qui m'arrache le cœur à chaque fois qu'elle se drape dans ses rideaux cramoisis pour regarder dans la rue.

J'ai fait ni une ni deux, j'ai passé une main dans mes cheveux pour me donner du courage, j'ai ajusté mon col de chemise et j'ai sonné. Elle a ouvert assez vite et elle n'était pas nue, je ne sais pas pourquoi, j'ai toujours fantasmé à l'idée que cette voisine là vivait en permanence dans le plus simple appareil. Elle portait un pantalon vert sombre taille basse et un chemisier blanc col Mao, sans soutien-gorge.

Elle m'a dit bonjour et ma bouche est devenue sèche. Je n'avais pas pensé qu'elle parlerait. Je n'avais rien prévu. Elle était mon image de l'autre coté de la rue, pas un vrai être humain. Et puis tant pis, le tout pour le tout, j'ai décroché les yeux de la pointe de ses seins, j'ai humecté mes lèvres, oh ces lèvres, j'aurais adoré pouvoir m'embrasser.
J'ai dit : "Je viens pour vous faire l'amour."
C'était minable, on aurait dit un film de cul des années 70, sans la moustache et la moumoute débordant de la chemise hawaïenne. Elle m'a regardé de haut en bas, de bas en haut,avec une pause sur mon entrejambe. Serrée dans mon jean.

Même habillée elle me titillait. Je me sentais minuscule et j'allais reculer abattu quand elle a souri.
- Vous avez un prénom ?
J'y avais pas réfléchi, le mien est mixte, j'aurais pu le garder mais quitte à changer de sexe, autant que le reste suive. J'ai pris le premier qui me venait à l'esprit. C'est toujours le même de toute façon.
- Grisha.
C'était idiot.
Elle a eu un rire cristallin. elle avait une voix douce et pointue comme ses seins.
- C'est joli. Moi c'est Nora, tu montes ?

Alors voilà, j'étais Grisha, quelle ironie, et je montais les escaliers sans pouvoir lâcher du regard les fesses de ma voisine. J'avais envie d'y glisser la main, juste là entre ses cuisses.
Elle m'a fait entrer dans sa chambre, a fermé les rideaux rouges et s'est appuyée contre la cheminée.
- Alors ?
Je me suis approché d'elle, jusqu'à l'entendre respirer.
Elle était aussi agréable à regarder qu'à sentir, j'ai plongé la tête dans ses cheveux humides et j'ai posé mes lèvres sur son cou.Elle m'a attrapé la taille de ses doigts tendres, et s'est pressée contre moi.
J'ai senti ses seins contre mon torse, et j'ai regretté de n'avoir plus les miens, le contact des deux aurait été agréable, si c'était si simple, je recommencerais le même numéro en fille. En attendant ses lèvres cherchait les miennes.
J'ai eu l'impression d'embrasser de la soie.
Pas de chatouillement de moustache mal rasée.
Juste ses lèvres souples qui se perdaient sur les miennes et sa langue qui se glissait, pointue et amusée dans ma bouche ou la mienne répondait,un peu gauche.
Ses mains se sont glissées sous ma chemise, j'ai pincé ses tétons au travers de la sienne, elle avait des petits seins en poire qui se sont contractés sous la pression de mes doigts. Et son bassin s'est collé au mien.
J'ai eu envie de rugir, je l'ai saisie sous les fesses et portée jusqu'au lit. Elle a posé sa tête dans mon cou et ri en m'embrassant. Je l'ai allongée là, et je me suis agenouillé entre ses jambes.
Elle souriait encore quand j'ai déboutonné son pantalon, elle a levé les jambes et je l'ai remonté le long de ses mollets fins, j'ai attrapé ses chevilles provoquant chez elle un petit sursaut, je les ai embrassées et j'ai posé la tête sur son ventre plat.
Je ne savais plus où aller.

En haut, vers ses seins qui me narguaient depuis des semaines ou en bas, endroit un peu mystérieux que je n'avais jusqu'alors exploré que sur moi même ?
J'ai commencé par les seins, elle déboutonnait sa chemise, c'était un signe. J'ai posé un baiser mouillé sur son téton gauche, la consistance de sa poitrine était envoûtante. J'ai migré vers le sein droit, le léchant doucement du renflement de la base jusqu'à son téton avant de laisser jouer ma langue sur ce bouton qui se durcissait et rougissait. Ma main droite se chargeait de l'autre laissé humide par le passage de mes lèvres.
Son sein tenait dans ma main. C'était adorable. Elle m'a saisit les cheveux en gémissant et m'a poussé vers le bas.

Soit.

Ma langue a glissé jusqu'à son nombril pendant que mes mains baissaient sa petite culotte et je me suis attardé à la lisière d'un petit triangle brun.
Je plongeais vers l'inconnu, et par là-bas c'était déjà bien humide. Une main sur la cambrure souple de sa hanche, je glissais plus bas. Nora avait passé ses jambes par dessus mes épaules. Je glissait un doigt, un seul pour le moment entre ses petites lèvres. C'était amusant, j'ai assez vite trouvé l'endroit parfait où appuyer pendant que ma langue s'occupait de découvrir le goût de sa cyprine.

J'avais à peine joué deux minutes avec son clitoris que ses gémissements se transformèrent en une longue plainte. Elle était toute contractée sur mon doigt, et ça me faisait un effet monstre. Je suis remonté pour la trouver les joues rosées et un peu haletante. Elle m'a saisi, a basculé sur moi et a feulé :
- A mon tour Grisha.

J'ai dit adieu à mes vêtements et savouré le dessin que tracaient ses doigts sur ma verge pendant qu'elle me mordillait le cou. Pui elle m'a assit sur le bord du lit et s'est agenouillé devant moi. J'ai eu un sursaut quand ses lèvres se sont posées sur mon gland et que sa langue est venue me titiller. C'était inédit et j'ai gémi. Encouragée elle a saisi ma bite à sa base et a commencé à me branler lentement tout en titillant mon gland de petits coups de langue. C'était à la limite du supportable. A ce rythme là je ne tiendrais pas deux minutes.

Je l'ai doucement remontée et elle s'est glissé sur moi.
Mon sexe collé entre ses cuisses ne demandait qu'à rentrer en elle et sa manière de se presser contre moi me filait des sueurs.

Elle a passé la main sous son oreiller et en a tiré un préservatif.
Il m'a fallu toute la concentration du monde pour ne pas jouir pendant que ses petits doigts le déroulaient sur moi. J'étais là allongé, immmobile et elle s'est assise au-dessus de moi. J'ai saisi ses hanches et elle s'est glissée doucement sur ma verge.
J'ai eu le même sursaut de première fois. Celui que je ressens d'habitude quand un homme avec qui je n'ai encore jamais couché me pénètre pour la première fois.
Un mélange de soulagement et d'excitation.
J'ai essayé mes nouvelles hanches d'homme, elle a poussé un petit cri et nos mouvements se sont accordés.

Au début, totalement pris par cette nouvelle sensation d'être celui à l'intérieur et non pas celle autour, je me laissais juste porter. Et puis elle était au dessus moi après tous, les lèvres entrouvertes, les seins à portée de main.
Oh ces seins, c'est peut être ce qui m'excitait le plus chez elle. J'ai humidifié mes pouces et j'en ai pris un dans chaque main. Elle a redoublé d'ardeur.

Et je regardais, subjugué ses hanches onduler au dessus de moi. Puis elle s'est allongée sur mon torse devenu luisant, et m'a soufflé dans le coup, ses lèvres ont pincé mon lobe entre mes boucles de cheveux humides. Ses têtonson frôlé ma poitrine et j'ai joui.
Elle aussi. Dans un soupir extatique. Rien qu'à l'entendre j'aurais bien joui encore.

Elle s'est allongée sur moi. On est resté là quelques instants. A se regarder sans vraiment se voir.
- C'est un peu court jeune homme. a -t-elle murmuré.
Je sentais qu'elle souriait.
J'ai déglutit.

Je m'étais pas si mal démerdé pour une première fois, mais ça je ne pouvais pas lui dire.
J'ai ôté le préservatif et j'ai glissé entre ses jambes, c'était moite. Attirant. J'aurais jamais pensé que le goût de la cyprine me plairait tant.
Et il était hors de question que je laisse mon fantasme sur sa faim.

Corps et visage substitués à Steph

dimanche 2 août 2009

.Les Eaux De Salmacis.

Mon ami Feuille, mon ami la Rose, est en vacances.

Il est parti aérer ses pétales au grand air, loin de l'Agence et loin de son écran.

Il m'a dit, il y a quelques jours : "Pendant que je te tiens, tu veux pas garder mon blog ? Juste quinze jours. Arroser les fleurs de cyprine, redresser les tiges un peu molles, élaguer les buissons trop touffus. Tu vois ce que je veux dire ?
J'ai dit oui. En me disant que, sûrement, puisqu'il le fait trois fois par semaine, ça ne doit pas être si dur de parler de cul.

Ça l'est.

J'ai réalisé en barrant pour la 6e fois une phrase dans mon moleskine que je ne parviendrais jamais à vous raconter cette fois où mon amant et moi... inutile d'insister, je n'y arriverais pas.

En fureur, impuissante, devant ce cuisant échec littéraire, j'ai mis la reprise de Where is my mind par Placebo en boucle et je suis allée prendre une douche. L'eau chaude me glissait sur le corps, et j'ai posé les mains sur mes fesses en me laissant bercer par la voix androgyne de Brian Molko.
Androgyne...
Et pourquoi pas ?

Et dans la vapeur et les nappes de guitare qui me filaient de tournis, j'ai rêvé à ce que je serais, à ce qui se passerait si pour 15 jours, pour 15 jours seulement j'étais un homme. Des cheveux longs et pas de sexe. Je dis tout le temps ça. Alors si pour une fois... Juste quelques jours. Si j'étais un homme, je pourrais dire "Je bande.", et ce serait si simple.
Si simple et si seulement...

J'ai posé une paume sur chaque sein, et j'ai poussé doucement en les suppliant "Rentrez ! Rentrez mes jolis..." et j'ai senti ma poitrine qui se contractait. Mon giron accueillant où les hommes aiment tant poser la tête disparaissait, et je n'eus bientôt plus pour compagnie sous mes doigts que deux petits tétons durs et sombres sur un torse aux renflements musculeux.
J'ai baissé les mains sur mes hanches dont les courbes un peu molles ont fondu sous ma pression, j'ai gémis quand ma taille s'est contractée brutalement et a durci, perdant une bonne partie de sa cambrure ; et quand, sans préavis, mon ventre rond et doux s'est transformé en un ferme assemblage de muscles minces et bien rangés, j'ai presque crié de surprise. J'ai eu peur mais c'était toujours moi dans ce corps qui se malmenait de lui-même.
J'ai tâtonné partout, senti des fossettes sur mes fesses qui n'avaient plus exactement le même rebond. Et mes cuisses devenues noueuses... Je me suis laissée aller dans la baignoire. Accroupie et sans force, la tête sous le jet, les mains dans mes cheveux... Mes cheveux... je les sentais plus courts,plus épais, plus bouclés...

Mon corps mutait, par la simple expression d'un souhait... Je devais être en train de rêver.

Je suis restée quelques minutes dans cette position, fœtale et soumise, pendant qu'entre mes jambes quelque chose de vraiment désagréable arrivait.

Et puis je me suis dit qu'il le fallait après tout. Je devais ouvrir les yeux. Faire face au miroir et constater l'étendue des dégâts.
J'ai fermé l'arrivée d'eau et enjambé la baignoire, sans pouvoir m'empêcher de constater le nouveau galbe musclé de mes mollets. Poilus... Et dire que je venais de m'épiler.

J'avais perdu mon visage, adieu menton fuyant, profil de lévrier, et même mes iris bleu clair s'étaient fait la malle pour une teinte plus profonde tirant sur le vert. J'étais même plutôt pas mal. Je me rappelais quelqu'un. Cette bouche rouge et sombre à la Mick Jagger surtout, et ce sourire de côté. Je suppose que même dans les miracles il n'y a pas de hasard.
Mais mon visage n'était qu'un détail. J'ai baissé les yeux sur mes nouveaux attributs.
Je n'avais jamais rougi en regardant mon propre corps. Mais je n'avais encore jamais eu de bite non plus.

J'ai remué les hanches, j'étais beau et ridicule. J'ai esquissé quelques pas, la démarche vacillante. C'était bizarre cette nouvelle force, et ce nouveau centre de gravité.

Mais peu importait les détails, mes quelques pas n'avaient pas esquinté mes nouveaux organes et j'étais vraiment, vraiment curieuse.

Alors j'ai voulu savoir comment tout cela fonctionnait, j'ai glissé un doigt humide contre mon aine, timide, caressé mes bourses, et je les ai empoignées doucement, j'avais presque peur de me faire mal. Ou qu'elles tombent. Mais ce n'était pas désagréable. Enhardie par cette première approche j'ai effleuré mon gland et je suis remontée tout le long.
J'ai laissé reposer le tout dans ma paume dubitative. Sans savoir quoi trop en faire. Pourtant d'habitude, je sais...
Et puis ça m'a excité tout ça, j'ai pensé à tout ce que j'allais pouvoir faire, et j'ai senti mon sexe se déplier dans ma main, ce n'était pas nouveau comme sensation, ce qui était inédit c'était de sentir mon sexe lui-même se gonfler. Je l'ai serré un peu, priant pour qu'il ne se dégonfle pas. Et j'ai compris à la vague de chaleur qui me parcourait le bas ventre que ça ne se passerait pas comme ça.

Assise sur le rebord de la baignoire, les jambes écartées, je me suis branlée pour la première fois de ma vie. Les yeux mi-clos et la bouche entrouverte, mes boucles brunes dégoulinant dans mon cou musclé. Plus vite, moins vite, en serrant un peu plus, en mettant mon pouce là oh... oui, en mettant mon pouce là. Un gémissement rauque fut le premier son que mes cordes vocales mâles émirent, faisant vibrer ma pomme d'Adam. Et je cru défaillir en sentant mon sperme tiède couler sur mon nombril.

J'ai laissé l'étrange étourdissement s'estomper sans lâcher mon sexe. Comme s'il allait disparaître. Et, prise d'une étrange honte, j'ai rincé prestement mon sperme à grands coups de gant de toilette.

J'ai jeté un dernier regard dans le miroir en m'essuyant. J'avais la peau mate et pâle et les pommettes un peu rouges de toutes ces émotions. J'ai mordu mes lèvres et souri avant d'enrouler crânement ma serviette autour de mes nouvelles hanches et d'aller dans ma chambre.

J'ai sorti de sous le lit la boîte à ex, comme je l'appelle, j'en ai tiré un jean Cerruti bien coupé, vestige d'un marin aux cuisses de statue grecque venu se reposer quelques jours dans mon antre. Un boxeur CK blanc, relique d'un colocataire allemand un peu alcoolique qui confondait souvent mon lit avec sa couche. Une chemisette noire un peu cintrée avec une ligne rouge aux épaules, trophée de guerre arraché avec les dents à un manager aux épaules savoureuses qui ne respectait pas à la lettre l'alinéa 3 du code de bonne conduite : 'Avec les employés, tu ne forniquera pas.' j'ai enfilé le tout, et mes converses, à peine trop petites.

Et je suis restée là, plantée devant le miroir à me regarder dans ce corps tout neuf et m'émerveillant de la facilité déconcertante avec lequel j'arrivais à le bouger.

Brian Molko geignait toujours : Where is my mind... Il était là, mon esprit, intact, inchangé, dans une nouvelle enveloppe et se perdant en conjonctures sur l'usage qu'il allait en faire. J'ai éteint la chaîne hifi.

Je suis sortie de la maison goûtant à la fois le soleil sur ma peau et cette étrange satisfaction d 'avoir enfin des couilles.

Voilà, maintenant, je suis prête, ou devrais-je dire "prêt" à tout vous raconter.

Cohendy.





Corps et visage empruntés pour l'occasion à SEnigmaticX
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