jeudi 13 août 2009

.Les Mains de Dieu.

( Encore un billet de Cohendy, la fille qui écrit dans la peau d'un homme pour pas déstabiliser le lecteur)

Il ne m'a fallu que 2 semaines, 2 petites semaines dans le corps d'un homme pour réaliser un fantasme qui me trottait dans la tête depuis plusieurs années.

Faire l'amour à Elohim.

J'avais presque honte en me sauvant au petit matin. Presque honte, et tellement envie de rester aussi.

Mais il vaut mieux commencer du début je crois.

Le début c'est en sortant de chez ma voisine. En me disant que si c'était si facile avec une inconnue, ce serait encore plus simple avec mon meilleur ami. Tu sais ce que l'on dit sur l'amitié homme-femme, que c'est impossible. Mais moi, j'y arrivais, mon meilleur ami, moi, une fois, je lui avait donné la main.
Trop chaud.
Mais en même temps mon meilleur ami, c'est qu'un sale pédé. Alors, ça lui ferait pas plaisir de coucher avec moi. C'est forcément plus simple comme ça.

Mais, en sortant de chez ma voisine, j'ai encore pris une douche, et en regardant mon tout nouveau corps dans la glace. Et je me suis dit, qu'avec ce corps là, Elohim, il y regarderait pas à deux fois.

Parce que mon meilleur ami tu vois, j'aime surtout son esprit, mais son corps, y'a des moments où je me dis que je me collerais bien contre, tout près, pour mieux sentir qu'il est mon ami. Et y'a des rêves aussi qui me disent que j'ai beau être très sage, des fois, je voudrais bien faire plus avec lui. Oh oui.
Et puis mon corps là, lui, il aurait pas craché dessus loin de là. A condition qu'il sache pas que j'étais dedans bien sûr. Ca aurait tout gaché pour lui. Il aurait fait "Beurk" et il serait parti.

Alors je me suis dit. Vas-y. Pourquoi pas, ça fait six ans que tu rêve de ça. Et lui, il saura pas que c'est toi. Tu lui feras plaisir aussi. C'est pas mal n'est-ce pas ?

Trouver Elohim c'est pas très dur, il suffit d'aller sur le bon site de rencontre pour gay et de reconnaître son pseudo et ses fesses.

Pour l'aborder, c'est pas très dur non plus, photo de moi, et parler de Rachmaninov. C'est le seul truc que je n'aime pas chez Elohim, sa passion pour Rachmaninov.

Je vous raconte pas tout ce que j'ai dit, mais j'ai fait mouche. En même temps, c'était pas trop dur, souvent, il parle et moi j'écoute. Alors je savais tout ce qu'il fallait dire. Deux semaines et je me retrouvais en face de lui au restaurant dans une petite ville qu'on connaissait tout les deux.
C'était amusant de le voir là, à me dévorer des yeux plutôt de regarder ce qu'il y avait dans son assiette. C'était amusant, et j'avais hâte que le repas soit fini. Qu'on passe aux choses sérieuses.

Quand on est sorti, il a proposé d'aller faire un tour sur les berges. Profiter des dernières lumières du jour.
J'ai ri, il faisait déjà noir.
Mais on y est allé.
Et la conversation si vive au dîner s'est éteinte. Il y avait juste les voitures dans la rue au dessus, et le bruit de la rivière. Et mon coeur qui battait, parce que comme d'habitude, je mourais d'envie de lui prendre la main, le bras, n'importe quoi pour le sentir contre moi. C'est lui qui a saisi mes doigts, j'ai souri, serré sa main et nous avons continué à marcher sans nous regarder, jusqu'à ce qu'on s'arrête. Il s'est tourné vers moi. Je n'y croyais pas. 6 ans à rêver de ça, et sa bouche était contre la mienne, j'en ai presque oublé de lui rendre son baiser tant l'émotion m'étreignait, j'aurais pleuré de bonheur à sentir enfin qu'il m'aimait un peu.
Même si pour lui, comme c'était parti, je n'étais sûrement qu'un coup d'une nuit. J'ai glissé mon visage dans son cou et je l'ai embrassé.
On est resté un moment à s'embrasser sans rien dire, juste des french kiss avec des sourires entre.
J'adorais sentir ses mains dans mon dos, la pression de son torse contre le mien. et à un moment, on a basculé, la tendresse s'est brutalement muée en quelque chose de plus érotique, quelque chose que dans mon corps de fille je n'aurais pas même osé imaginé arriver avec lui. Il a collé son bassin contre le mien, et la lueur tendre dans ses yeux a pris une teinte carnassière.

Mon Elohim, doux et distant avec mon corps de femme se changait en sauvageon entreprenant devant mon corps d'homme, j'ai souri et je l'ai laissé me plaquer contre un mur. Il était partout, sous ma chemise, dans mon cou, un coup il me mordait le lobe de l'oreille, l'instant d'après il était à mes pieds à défaire mon pantalon avec un air mi-amusé mi-impatient.

Je l'ai laissé me suçer quelques instants. Enfin, c'est ce que je me suis dit, mais il s'y prenait tellement bien que j'ai prolongé et quand j'ai senti que j'allais gémir à cause de cette façon si particulière qu'il avait de tourner sa langue sur mon gland, la peur d'être surpris m'a poussé à le faire se relever.

C'était Elohim, je ne voulais que lui et moi, pas de spectateur.

On a trouvé un hôtel, j'ai signé M. G. Perahim ça m'a fait sourire et on est monté. j'ai ri, en voyant les draps cramoisis.

Il s'est assis sur le lit, je lui ai retiré ses chaussures, il caressait mes cheveux et j'ai bandé à nouveau, je l'ai renversé sur le lit et j'aurais pu l'étouffer de mes baisers.

Sa chemise a volé, délestée de quelques boutons, il a été plus soigneux avec la mienne, mais la fièvre avec laquelle il a fait glisser mon pantalon en disait long sur son désir. Il a saisi mes fesses et m'a collé contre lui. Je ne me suis décollé de lui que pour le mettre entièrement nu.

J'ai reculé un peu. Il m'a regardé en souriant, il était beau, nu et à moi. J'ai commencé par embrasser son cou et je suis descendu doucement, un téton, puis l'autre, ma langue a sinué jusqu'à son nombril et est venu jouer autour de sa bite dressée, j'ai continué plus bas, glissé mes épaules sous ses cuisses et je l'ai léché, quand ma salive l'a assez lubrifié j'ai glissé un doigt et j'ai joué avec sa bite comme lui l'avait fait. Ses soupirs me faisaient sursauter de plaisir.
"Arrête. "
J'ai arrêté, il a repêché son pantalon et en a tiré un préservatif. Il me l'a mis sans me quitter des yeux. Je me suis senti un peu con. J'avais jamais enculé personne moi. Y'a encore deux semaines, j'étais même pas équipé pour ça.
Il a dû le comprendre.
Il m'a dit " laisse-moi faire" et il m'a allongé.
Quand il est glissé sur moi, j'ai cru que j'allais mourir. Et puis quand il a commencé à aller et venir, j'ai cru que j'allais jouir tout de suite, il me sourait, et j'ai suivi le mouvement de ses hanches. Je ne savais pas où poser les mains, j'avais envie d'empoigner sa bite, de lui pincer les tétons, de l'allonger sur moi et l'embrasser à pleine bouche, de tout faire en même temps, mais tout ce que j'arrivais à faire, c'était gémir à chacun de ses mouvements.

Cétait insupportable, j'ai déculé et je l'ai allongé sur le côté, je suis à nouveau entré en lui, par derrière c'était plus simple cette fois. La tête dans ses cheveux et sa bite dans une main, j'ai enfin pu le mordre dans le cou, en allant et venant en lui. Son dos devenait moite contre mon torse , et je sentais son souffle plus rauque et pressant. On a joui en même temps ou presque.
On est resté immobile, à bout de souffle quelques instants et je me suis allongé. J'ai gouté son sperme qui avait coulé sur ma main. Il m'a regardé en souriant, les yeux brillants et les joues rosies.
Il a soufflé qu'on avait besoin d'une douche.
J'ai ôté ma capote et j'ai léché le sperme qu'il avait sur le ventre. Je suis remonté. J'en aurais jamais assez de lui, du goût de sa peau, un peu salée maintenant, de son corps mince et de sa bouche qui m'avait narguée pendant des années.
Je commencais à douter d'avoir eu une bonne idée. Une seule nuit avec lui ça ne serait jamais assez.

Sous la douche il a entrepris de me laver. On ne parlait plus, ça ne servait à rien, ses doigts ont glissés en moi. Un, deux, trois, j'avais la joue contre les faîences de la cabine et il me mordait l'épaule; Le bruit de la douche, et le rythme de ses doigts. Ca aurait pu durer toujours.

On est retournée s'allonger. Sa verge contre la mienne, c'était une sensation étrange; agréable. On s'embrassait et je sentais nos bites se dresser lentement.
J'avais envie de l'avoir en moi. Et puis non, j'ai eu la pensée stupide que si c'était lui qui me pénétrait alors c'était comme si j'étais redevenue une fille. Et si j'étais une fille, alors je n'avais pas le droit de l'avoir. Mon Elohim.

Ca m'a mis tellement en rage cette pensée idiote que dès qu'on s'y est remis je me suis renversé sur lui et je l'ai pris comme si ma vie en dépendait, ses jambes par-dessus mes épaules, il avait les yeux fermés, la bouche entrouverte et je ne l'ai jamais trouvé aussi beau.
J'ai joui et ça m'a calmé. Je me suis dit qu'il n'y était pour rien, lui. Ce n'était pas sa faute.
Je l'ai sucé et j'ai avalé tout son sperme. En fille c'est quelque chose que je ne faisais jamais.
Là, inexplicablement, j'en avais envie.

On a parlé un peu, on était tou les deux fatigués. Il s'est endormi, la tête sur mon épaule et j'aurais pu le regarder toute la nuit.
Ce serait la seule après tout.
Mais sa respiration me berçait et j'ai sombré après lui.

Au matin, je l'ai regardé dormir un peu, j'ai remis mes fringues, sans le réveiller. J'ai pas laissé de mot. Je me suis retourné une dernière fois, pour regarder son joli corps lové dans les draps rouges. Une main qui glissait, les doigts vers le sol.
J'ai fermé la porte. Les larmes aux yeux.

En bas, j'ai réglé, la note, je lui devais bien ça, et je suis parti.

Plus tard, quand je serai redevenu une fille, il me parlerait peut être à demi-mots, de ce type avec qui il avait passé une nuit, et qui s'était évaporé au petit matin. Je regarderais ailleurs, comme d'habitude quand il me parle de ses mecs. Mais pas de gêne cette fois. Juste pour cacher mes larmes.

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