lundi 17 août 2009

Back from outer world

Cohendy, douce amie, vous fûtes merveilleuse.

Je n'avais pas imaginé, en vous laissant les clés du blog, que vous nous tourneriez des écrits de cette qualité. Mais vous connaissant un peu, je n'en suis qu'à peine surpris a posteriori. Puis-je me permettre un instant de franchise ? J'ai trouvé votre idée de changer de sexe tout à fait dans le ton de votre - disons - personnage. Long hair, no sex... Vous avez habité le rôle à merveille.

Aussi voudrais-je vous proposer, très très chère amie, de garder un double des clés. J'ai mon trousseau, mais vous gardez votre accès. Si un jour l'envie ou l'urgence vous reprenait de vouloir repartir sur les voies du blog sexuelo-pornographico-érotico-cochon-fun, vous serez toujours la bienvenue. Et soyez assurée de toute mon affection et de ma tendresse.


Bon.
Il est de bon ton, quand on revient de vacances, d'en raconter un peu : où on est allé, ce qu'on a fait, ce genre de choses. Comme je vous l'avais dit, j'ai trouvé refuge quelque part sur le Causse, entre Aubrac et Larzac. L'endroit est isolé, très loin de tout. Une petite parcelle de rocher et de lande, du caillou (beaucoup), des herbes folles (un peu). Une cabane en pierre sèches, comprenant une seule pièce équipée d'une table, de trois chaises, d'un matelas sur un bas-flanc en pierre et d'une cheminée. Devant la cabane, un petit tertre de pierre, un grand rocher plat qui fait office de terrasse et de lieu de vie, tant la cabane ne sert que de refuge pour les jours de grande pluie. Creusé dans ce grand rocher plat, une espèce de bassin qui a du servir à faire boire les brebis à l'époque où la lande était encore habitée par les troupeaux et leurs bergers. Assez grand, pas loin de trois mètres de diamètre. Correctement nettoyé, il nous fournit un bassin - on n'ose dire une piscine - nous permettant de nous baigner. Il est alimenté par une petite fontaine installée sur une source captée, qui nous fournit l'eau. Pas d'électricité, pas de téléphone, pas de gaz de ville. Rien. Le peu de cuisine se fait sur un petit trépied en fer posé sur un feu de bois devant la cabane ou dans la cheminée. La toilette à la fontaine. Les nuits se passent dehors, sur le grand rocher plat chauffé par le soleil ou dans la cabane si le temps n'est pas assez clément. Nous y vivons nus en permanence, tant l'endroit est retiré et personne ne risque de s'offusquer. On ne s'habille qu'une fois par semaine pour descendre au bourg faire le marché.


Le séjour commence toujours par deux jours de sevrage, à base de thé vert et de yaourt nature. Histoire de se vider, au propre comme au figuré (ce blog connaît un bref passage scato, mais ça ne va pas durer).
Le reste du temps, on lit les bouquins qu'on a apportés pour ce séjour, on dort beaucoup et on baise encore plus. Dans la cabane, sur le tertre, dans le bassin, partout sur notre bout de paradis. Il ne doit pas y avoir beaucoup d'endroit où nous n'avons pas pris notre pied. Pas de visites de musées ou de chapelles romanes, le paysage et le corps nu d'Eloïse suffisent à satisfaire mon besoin de beauté. Juste elle et moi.

Jusqu'à un jour où...
Je vous raconterai la prochaine fois. Laissez-moi le temps d'atterrir.

L'image vient de chez 1crackers. Merci.


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